Tout à l'heure, Monsieur Patron me toise de haut en bas pendant que je lui détaille les messages de l'après-midi. Je m'arrête en pleine phrase pcq je le sens bloquer sur le mon ventre et mes fesses. Je regarde mon ventre à mon tour et m'exclame "Presque 8kg maintenant, c'est génial hein?".
A ça, il m'a répondu qu'en fait il n'osait pas me le dire mais que oui ça se voyait bien. "Carrie" ou "Comment s'attirer les compliments". Il faut les faire parler, les hommes. Il m'a demandé si j'allais refaire ma garde-robes, j'ai dit que j'attendrai l'été pour ça parce qu'avant je veux absolument que les gens remarquent que je maigris. Et c'est vrai.
Sur sa lancée, il m'a aussi fait remarquer que mon moral avait l'air bien meilleur. Là, j'ai arrêté de fanfaronner (il fallait le placer, celui-là) ... et j'ai répondu sur un ton assez neutre que ... de toute façon j'avais pas le choix.
C'est bizarre parce que on ne m'a jamais autant complimentée. Karim (han oui, je dois vous parler de Karim! Excellent, Karim!), le photographe des Bastions "Et continuez à sourire comme ça, Mademoiselle", Kouz à la Nuit de l'Archi qui m'a dit une demi-douzaine de fois que j'étais mignonne, le patient de 15h30.
Et puis Anso, qui m'a fait ronronner en me disant qu'elle trouvait que je me battais vraiment pour me remettre en question, que le résultat était bluffant et qu'elle m'avait trouvée plus jolie que jamais quand je lui ai ouvert la porte. Carrie ronronne, ronronne. Jeanne, aussi, un peu. Elle ose doucement.
J'ai arrêté depuis un moment de pleurer sur mon sort. En répétant inlassablement que "ça ne sert à rien". Et cette phrase, je me la répète jusqu'à ce que j'arrive à passer au-dessus d'un moment difficile. "Ca ne sert à rien". Ca n'a jamais fait revenir quelqu'un. Ca ne sert à rien. Ca ne sert à rien.
Zazie
Alors y'a des jours où j'arrive à exulter du matin au soir.
D'autres où je me noie dans des vapeurs d'alcool.
D'autres où je me répète que ça ne sert à rien, ça ne sert à rien, ça ne sert à rien.
D'autres où je regarde le croissant de lune à travers le Velux en planant complètement dans mes souvenirs jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
D'autres où je voudrais ne plus être là.
D'autres où je me parle longuement, où je réfléchis beaucoup à ce que je peux faire pour moi.
D'autres où je me fais des reproches à n'en plus finir et ... ça ne sert à rien, ça ne sert à rien!
Mais comment passer au-dessus du besoin énorme que j'ai de lui parler des petites choses du quotidien (j'ai parlé aux patrons), de ce qui s'est passé autour de moi depuis qu'il est parti (les rares bonnes nouvelles, les affreuses mauvaises nouvelles qui me font flipper seule sans bras où me réfugier), les exploits (mon superbe créneau à gauche!), les progrès (tant et tant ...). Je pourrais lui parler pendant des heures.
Chaque nuit (vraiment chaque) je rêve qu'il revient. Et à chaque fois, je l'embrasse à ne plus pouvoir m'arrêter et je suis d'un seul coup apaisée. Et il me serre dans ses bras. Et il sent si bon.
Et chaque fois, je me réveille apaisée. Avant de réaliser. Chaque fois.
Avoir tant envie de le voir et en même temps hurler de douleur dès qu'il est question de lui.
Je voudrais l'embrasser.
Ca ira mieux demain ... c'était juste une soirée "sans".
A ça, il m'a répondu qu'en fait il n'osait pas me le dire mais que oui ça se voyait bien. "Carrie" ou "Comment s'attirer les compliments". Il faut les faire parler, les hommes. Il m'a demandé si j'allais refaire ma garde-robes, j'ai dit que j'attendrai l'été pour ça parce qu'avant je veux absolument que les gens remarquent que je maigris. Et c'est vrai.
Sur sa lancée, il m'a aussi fait remarquer que mon moral avait l'air bien meilleur. Là, j'ai arrêté de fanfaronner (il fallait le placer, celui-là) ... et j'ai répondu sur un ton assez neutre que ... de toute façon j'avais pas le choix.
C'est bizarre parce que on ne m'a jamais autant complimentée. Karim (han oui, je dois vous parler de Karim! Excellent, Karim!), le photographe des Bastions "Et continuez à sourire comme ça, Mademoiselle", Kouz à la Nuit de l'Archi qui m'a dit une demi-douzaine de fois que j'étais mignonne, le patient de 15h30.
Et puis Anso, qui m'a fait ronronner en me disant qu'elle trouvait que je me battais vraiment pour me remettre en question, que le résultat était bluffant et qu'elle m'avait trouvée plus jolie que jamais quand je lui ai ouvert la porte. Carrie ronronne, ronronne. Jeanne, aussi, un peu. Elle ose doucement.
Alors, est-ce que je souris vraiment
ou est-ce que je suis un clown triste ?
Je n'en sais rien moi-même ...
je sais juste que je me bats contre mes démons.
ou est-ce que je suis un clown triste ?
Je n'en sais rien moi-même ...
je sais juste que je me bats contre mes démons.
J'ai arrêté depuis un moment de pleurer sur mon sort. En répétant inlassablement que "ça ne sert à rien". Et cette phrase, je me la répète jusqu'à ce que j'arrive à passer au-dessus d'un moment difficile. "Ca ne sert à rien". Ca n'a jamais fait revenir quelqu'un. Ca ne sert à rien. Ca ne sert à rien.
Tes yeux, la voix, tes mains,tes mots d'amour ça reste là
Le jour et l'heure, la peau, l'odeur, l'amour ça reste là
C'est fort encore
C'est mort d'accord
Mais ça ne s'oublie pas
Ne s'oublie pas, ça
On n'oublie pas
Le jour et l'heure, la peau, l'odeur, l'amour ça reste là
C'est fort encore
C'est mort d'accord
Mais ça ne s'oublie pas
Ne s'oublie pas, ça
On n'oublie pas
Zazie
Alors y'a des jours où j'arrive à exulter du matin au soir.
D'autres où je me noie dans des vapeurs d'alcool.
D'autres où je me répète que ça ne sert à rien, ça ne sert à rien, ça ne sert à rien.
D'autres où je regarde le croissant de lune à travers le Velux en planant complètement dans mes souvenirs jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
D'autres où je voudrais ne plus être là.
D'autres où je me parle longuement, où je réfléchis beaucoup à ce que je peux faire pour moi.
D'autres où je me fais des reproches à n'en plus finir et ... ça ne sert à rien, ça ne sert à rien!
Mais comment passer au-dessus du besoin énorme que j'ai de lui parler des petites choses du quotidien (j'ai parlé aux patrons), de ce qui s'est passé autour de moi depuis qu'il est parti (les rares bonnes nouvelles, les affreuses mauvaises nouvelles qui me font flipper seule sans bras où me réfugier), les exploits (mon superbe créneau à gauche!), les progrès (tant et tant ...). Je pourrais lui parler pendant des heures.
Chaque nuit (vraiment chaque) je rêve qu'il revient. Et à chaque fois, je l'embrasse à ne plus pouvoir m'arrêter et je suis d'un seul coup apaisée. Et il me serre dans ses bras. Et il sent si bon.
Et chaque fois, je me réveille apaisée. Avant de réaliser. Chaque fois.
Avoir tant envie de le voir et en même temps hurler de douleur dès qu'il est question de lui.
Je voudrais l'embrasser.
Game over.
Same player, try again !
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Ca ira mieux demain ... c'était juste une soirée "sans".
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