Carrie a affronté le monde extérieur

Dans un brouillard relatif, ceci dit. Toujours est-il que j'ai descendu les escaliers de chez moi plus vite que jamais mais que de toute façon, en homme respectable qu'il est, mon voisin est à la maternité à côté de sa chanceuse de femme.

Dans ma remise en question personnelle, j'ai décidé de m'aimer. Pas facile hein.

Mais voilà. Perdre du poids, c'est en cours : -5,2kg en trois semaines. Ceci dit, je m'en passerais volontiers. Mais en fait, ça se voit pas je pense.

Et ensuite, me regarder d'un œil moins critique. Je me suis donc rendue chez Etam Lingerie, là où tant de fois Geo me suppliait d'acheter quelque chose et là où, morte de trouille qu'il me voie immonde dans la cabine, je disais que rien ne me plaisait.

Je me suis emparé(e?) d'un soutien tout joli et direction cabine. Et moi et ma sale tête pâle et cernée on s'est plues. Le soutien aussi, dès le premier coup d'oeil.

Et j'ai tant regretté que Geo ne soit pas là, à passer la tête dans la cabine et à me voir enfin une fois souriante devant mon image.

Waw ... et -40 %, au passage.

J'ai ensuite fait le plein de dessous afin d'être enfin coordonnée et de tenir la route. D'enfin essayer d'être fière de moi et de me mettre en valeur.

Et toujours ce fol espoir qu'il revienne et qu'il aime. Comme les autres vêtements que j'ai achetés, j'ai toujours veillé à respecter ses goûts.

Je ne peux pas m'y faire ...





Ce soir, je réaffronte le monde extérieur pour aller chez ma cousine qui habite à 2 minutes de chez Geo. Déjà qu'il habitait à 50km, il faut juste qu'elle s'installe à côté de chez lui ...

Au début, j'ai refusé. Trop dur. Puis, sous les insistances j'ai cédé. Mais j'en mène pas large. Je sais pas quoi faire :(

Mon frère en profitera probablement pour passer chez Geo et lui rendre ses affaires. Les sacs qui jonchent l'entrée de l'appart' et qui sont les derniers stygmates de sa vie chez moi. Fini son odeur.

Et toujours ce fol espoir qui revient : il viendra sonner à la porte et dire qu'il s'est trompé. Que vivre sans moi est trop difficile. Happy end !

Et revient la dure réalité.

Boum.

Il ne sera pas chez lui. Il sera en galante compagnie. La vie est belle pour lui.

La mienne n'est rien sans lui.

Et la chute continue.

Boum boum.